M. Bonnal nous a rejoint au mois d’octobre 2013. Voici un p’tit entretien pour découvrir son travail :
– Les P’tits paniers : Bonjour M. Bonnal. Depuis quand êtes-vous installé comme arboriculteur ?
– M. Bonnal : Bonjour à tous. Je travaille ce verger depuis le premier janvier 1985 ! En fait, j’y avais déjà fait un stage pour l’ancien propriétaire. Aujourd’hui, je m’occupe de 3 hectares de terrain. Ça représente une dizaine de variétés de pommes et 3 de poires.
– C’est la première fois que vous livrez dans une AMAP. Que pensez-vous de ce système ?
– D’abord, merci pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé ! C’est encourageant de voir que de plus en plus de gens cherchent des produits locaux et sains. Pour moi, c’est une nouvelle manière de penser mon travail.
– Jusqu’à présent, comment vendiez-vous vos fruits ?
– Nous avons commencé par livrer deux grossistes mais la concurrence des supermarchés réduit considérablement cette clientèle. En plus, nous distribuons nos fruits au « 8 fermes » de Gonfreville et au Leclerc du coin. Pour finir, on vend aussi notre production à quelques restaurants et aux cantines scolaires. Au total, ça représente environ 20 clients et nous cherchons à en trouver d’autres à cause de la diminution de demande des grossistes.
– Qu’est-ce qui vous occupe dans le verger en ce moment ?
– Et bien, la période intense est passée puisque la cueillette s’est finie le 25 novembre cette année. Certaines variétés précoces se cueillent dès le 15 août ! Maintenant, nous trions les fruits récoltés et nous les conditionnons.
– Parlez-nous de votre mode de culture. Pourquoi pas « bio » ?
– L’arboriculture bio nous intéresse mais elle ne répond pas totalement à nos attentes. Dans ce mode de culture, on utilise quantité de bouillie bordelaise qui stérilise le sol et du souffre qui pollue l’ai. Certains insecticides bio ne respectent pas les abeilles. Voilà pourquoi, nous travaillons en lutte intégrée.
– C’est à dire ?
– Il s’agit d’un mode de culture qui intègre tous les moyens naturels et déontologiquement corrects. Par exemple, nous avons intégré un insecte dans notre verger qui s’appellent le typhlodrome et qui est un prédateur naturel de l’araignée rouge suceuse de sève. Autre technique, nous épandons dans le verger du lithotamne. Ce sont des billes composées d’algues marine très riches en calcium et en oligo-éléments qui vitalisent le sol. Le résultat est très satisfaisant. Nous utilisons aussi certains produits homologués bio, comme la chaux magnésienne. L’idée principale, c’est de respecter le vivant, selon les préceptes de la biodynamie. C’est vers cela que l’on tend.
– Merci pour toutes ces précisions et bienvenus dans notre AMAP !
– Merci à vous. N’hésitez pas à me poser des questions les soirs de livraison.