Nos éleveurs de boeuf, de veau, de volaille et producteurs d’oeufs

Petite interview de nos éleveurs de bœuf, de veau et de volaille, Céline et Cyrille Patin qui nous ont rejoint en avril 2014.

Patin et vaches

« Les p’tits paniers : Quel est votre parcours professionnel ?

Cyrille : Notre parcours est assez atypique puisque nous sommes partis de rien pour construire progressivement notre cheptel et notre ferme. Avant qu’on s’installe à notre propre compte à Saint-André-d’Hebertot, je travaillais comme salarié dans une autre ferme et ma femme était infirmière. Petit à petit, nous avons développé notre troupeau de notre côté. Pour pouvoir faire face financièrement aux emprunts liés à l’installation, nous nous sommes aussi lancés dans la récolte des roseaux en baie de Seine et la pose de toit de chaumes. Aujourd’hui, nous avons donc trois activités entre les roseaux et l’élevage !

Quel est votre mode de production ?

– Pour les roseaux, comme pour la viande, ce qui fait du sens pour nous c’est de suivre le produit sur l’ensemble de sa production. C’est pourquoi nous récoltons et nous transformons les roseaux nous-mêmes en toit de chaumes. Et c’est aussi pourquoi nous vêlons nos vaches nous-mêmes, nous élevons nos bêtes jusqu’à maturité et nous nous chargeons de la vente de la viande.

En bio ?

– Oui, nous avons décidé de passer en labellisation biologique en 2001. Aujourd’hui, nous avons 110 hectares d’herbe pour environ 60 vaches limousines et un petit élevage de volailles à chair.

– Comment nourrissez-vous vos animaux ?

– Pour les bovins, l’alimentation se résume au foin et à l’enrubannage (= round baller mis sous cellophane, plus nourrissant et plus facile à stocker que le foin) que nous produisons sur la ferme. Nous achetons également de l’alimentation biologique à une coopérative bio pour compléter la ration. Les veaux sont élevés avec le lait maternel et mangent de l’herbe, ce qui donne une couleur légèrement rosée à la viande Pour les volailles, ils sont élevés en plein air, avec des aliments bio et sans antibiotique. Petite curiosité, pour les fêtes de Noël, nous avons l’habitude de proposer notre coq élevé au lait qui sont très appréciés de nos clients !

– Combien de temps faut-il pour que vos bêtes arrivent à maturité ?

– Les bovins sont abattus après 3 ans et demi, sauf les veaux qui sont abattus à 7 mois. Nous tuons les volailles à 16 semaines, soit 120 jours

– Comment se passe la vente de la viande ?

– Nous vendons 40% de notre production sur les marchés et tout le reste en vente directe, soit en AMAP, soit directement à la ferme. Nous travaillons avec des AMAP depuis 4 ans. La vôtre est la 4e que nous livrons. C’est un système qui nous plaît parce qu’il implique une démarche citoyenne de la part des Amapiens. Il s’agit d’un échange plus que d’un simple commerce et finalement, quand on se lance dans ce type de circuit court, on résiste à la pression de ceux qui voudraient nous faire rentrer dans le moule.

– Avez-vous des difficultés ou des souhaits en ce qui concerne votre activité professionnelle ?

– Et bien, comme vous le voyez, nous sommes vraiment très occupés par notre triple activité ! Pour nous, c’est une passion mais c’est aussi beaucoup de travail. Actuellement, notre équipe est réduite de 2 personnes ce qui nous oblige à travailler encore d’avantage. Par ailleurs, pour que notre démarche de production autonome soit complète, nous souhaiterions avoir des terres de labour pour produire nous mêmes les céréales nécessaires à compléter les rations. Malheureusement, ce n’est pas possible pour le moment.

– Est-ce que les Amapiens pourraient vous donner ponctuellement un coup de main pour vous soulager ?

– C’est très gentil à vous mais l’élevage de bêtes est assez délicat. Pour une question de sécurité, on ne pourrait pas vraiment solliciter votre aide. Par contre, nous serions ravis de vous accueillir pour vous présenter notre travail, notre exploitation et nos animaux ! »

 vaches

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